Groupe d’analyse clinique des pratiques
Animé par Fabien Rouger, éducateur spécialisé et formateur, membre de l’@psychanalyse
Comment rester accueillant avec les personnes que nous accompagnons quotidiennement en respectant leur singularité dans un monde actuellement dominé par l’idéologie du management ? Comment éviter de tomber dans les pièges de la rivalité mimétique, l’infantilisation, l’intervention sur un mode sarcastique, la lassitude, le relativisme généralisé… ? Ce sont quelques-unes des interrogations mises au travail depuis deux ans par une poignée de professionnels qui se rencontrent au sein du collectif Educ&Soin né des suites de nos expériences pendant le confinement, à partir d’une des questions fondamentales de la psychothérapie institutionnelle : « qu’est-ce que je fous là ?».
Durant nos années de formation professionnelle de l’éducation et du soin nous avons bénéficié d’espaces de réflexion nous permettant de mettre au travail nos représentations et de nous enrichir de nos expériences mutuelles. Des instances d’observation clinique, d’analyse de la pratique, de réflexion éthique en lien avec les œuvres fondamentales de notre secteur nous ont, au-delà de l’acquisition de certaines compétences techniques, sensibilisés aux enjeux humanistes de nos interventions.
Désormais malgré les réunions pluridisciplinaires dans nos établissements et services il est de plus en plus fréquent de constater des phénomènes d’usure et de découragement. Le règne des protocoles, procédures et évaluations chiffrées relègue au second plan les questions cliniques en accentuant ainsi les phénomènes d’exclusion et de ségrégation.
Ce groupe d’analyse clinique des pratiques a été pensé pour permettre un espace où professionnels du secteur social et médico-social partageant ces constats peuvent se retrouver pour parler et penser leurs interventions dans un autre cadre institutionnel afin de faire un pas de côté. Ces rencontres organisées plusieurs fois dans l’année favorisent un cheminement collectif en dehors de tout dogmatisme et arguments d’autorité.
Au-delà des rapports hiérarchiques (dont Jean Oury nous dit que c’est ce qui nous reste de l’animalité[1]…), du discours de tel ou tel maitre en sophistique, des postures de principe et des éléments de langage, il s’agit de faire le pari de l’intelligence collective à partir du terrain.
Nous proposons de nous réunir les samedi après-midi du séminaire de Montpellier, de 14 à 17h pour échanger autour de nos pratiques en prenant appui sur le thème de cette année : la subversion.
Dates des rencontres : 16 décembre, 20 janvier, 2 mars, 27 avril, 25 mai, 22 juin, dans les locaux de Psychasoc, 3 rue Urbain V à Montpellier. Code : 4238.
N’hésitez pas à nous rejoindre en nous contactant par mail : educetsoin@gmail.com.
Fabien Rouger
[1] https://www.apsychanalyse.org/post/jean-oury-intervention-%C3%A0-saint-alban-2003