Dès les premières pages de son Malaise dans la culture Freud pose la question : que veulent les êtres humains ? Et l’on met au défi quiconque de répondre autre chose que : je veux être heureux ! Face à cette volonté increvable de bonheur trois obstacles surgissent : le monde, le corps et les autres. Le Bonheur avec un grand B s’avère bien compromis. Pourtant la technologie nous promet le contraire, elle trouve son énergie de dépasser toutes les limites. Mais à quel prix ? Destruction de la planète et de ses ressources, accélération des formes d’aliénation nouvelles, le tout reposant sur le lit de la tyrannie de l’image.

Non sans malice, Freud précise que la méthode la plus efficace c’est encore l’usage des drogues sous toutes ses formes. Ajoutons les tentatives de transformation du corps (transgenre, modifications génétiques, etc.) ou les conduites à risque, notamment chez les plus jeunes. Quant à l’obstacle que présente l’altérité, avec près de 8 milliards d’humains sur terre, on peut comprendre que la vie n’est possible qu’au prix d’en rabattre sur sa propre jouissance, ce qui est proprement la fonction du « travail de civilisation » dont l’actuel donne une image pour le moins décatie. Alors que faire face à ce conflit entre volonté de bonheur et obstacles imposés par les contraintes du vivre ensemble ? Que faire face aux débordements de jouissance auxquels chacun a à faire face ? La leçon freudienne est aussi une leçon de sagesse. Il faut apprendre à se contenter de son « malheur banal ». Alors que faire avec ça ? On essaie de répondre.

Comité d’organisation : Monique Lauret, Joseph Rouzel & Guillaume Nemer

Vendredi 28 juin (ouverture 14h00)

(à distance)

Présentation de la session par Alejandro Pignato

Table 1 – Présidente : Gabriela Alarcon

Gisela Avolio, Pourquoi la psychanalyse? (¿Por qué el psicoanálisis?)

Marcelo Edwards, La satisfaction masturbatoire (La satisfacción masturbatoria)

Alfonso Gómez Prieto, Modernité liquide et psychanalyse de la lutte dans la clinique d’aujourd'hui (Modernidad líquida y psicoanálisis de lucha en la clínica actual)

Claudia Luján, De la demande de bonheur au Désir de l’analyste (De la demanda de felicidad al Deseo del analista)

Table 2 – Président : Alejandro Pignato

Horacio Manfredi, Un rêve impossible (Un sueño imposible)

José Eduardo Tappan, Qu'est-ce que cette chose que nous appelons le bonheur ? (Qué es eso que llamamos felicidad?)

François Desplechin, La promesse du bonheur à l'épreuve de la psychanalyse : Freud face à la modernité (La promesa de felicidad puesta a prueba por el psicoanálisis: Freud se enfrenta a la modernidad)

Luz Hiram Laguna, Le bonheur comme rencontre avec le désir (La felicidad como el encuentro con el deseo)

Alejandra Ruiz, Le problème de l’utopique en psychanalyse (El problema de lo utópico en psicoanálisis)

Samedi 29 juin (accueil 8h30)

Présentation du colloque (9h00)

Jean-Marie Fossey, Président de la FEP

Jacques Cabassut, Président de l’@psychanalyse

Table 1 - Président : Alain Bozza – Discutante : Agnès Benedetti

Hélène Godefroy, Les petits bonheurs d’une cure

Sébastien Firpi, Du bonheur à la bonne heure !

Marie-José Pahin, Issue heureuse d'une analyse

Table 2 – Président : Joseph Rouzel – Discutante : Anaïs Sparangna

Gorana Manenti, Effets d’une psychanalyse sur les malheurs d’un enfant rêvé

Isabelle Pignolet de Fresnes, Sapiens, un heureux mélancolique

Monique Lauret, Trouver le bonheur dans le changement de sexe ?

Pause médiane 12h30 à 14h00

Table 3 – Président : Jacques Cabassut – Discutante : Luminitza C. Tigirlas

Alejandro Pignato, Être heureux : de l’affaire de Dieu à un algorithme

Laura Pigozzi, Le bonheur modeste du pentagramme

Jean-Jacques Tyszler, Le bonheur des familles

Table 4 – Président : Michel Durel – Discutante : Nicole Lamoureux

Joseph Rouzel, Le bonheur est dans le pré…

Marie-Jean Sauret, La satisfaction de l’un et celle de l’autre

Guillaume Nemer, Lacan avec Saint Just

Edgar Morin, à définir